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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 11:04
Les Propriétés de la Gonterie, de Coulevé et d'un bordage des Brosses sont donc passées de Monsieur et Madame Brunot au sieur et damoiselle Cureau le 08/01/1760.

Famille Cureau et ses biens à St Mars d'Outillé :

Mathurin Cureau est maître tailleur d'habit à St Nicolas en la ville du Mans, il est l'époux de Renée Bigot, ils se sont mariés le 10/02/1734 à St Nicolas, il est le fils de René Cureau et de Anne Chedhomme (mariés le 08/09/1695 à St Nicolas), elle est la fille de René Bigot et de Marie Gougeon (mariés le 27/05/1685 à St Pavin de la Cité).

Le couple n'en est pas à son premier acquêt sur St Mars d'Outillé, il y possède déjà des biens assez considérables. En effet, un acte du 06/05/1650 devant maître Michel Faribault notaire royal au Mans, maître François Mandroux praticien au Palais Royal en la ville du Mans det demeurant paroisse de St Germain au Mans, et curateur aux successions vaccantes de de Messire Joseph Antoine de Brossard écuyer et de Anne Leboucher veuve de Messire François de Brossard écuyer et nommé par sentence de la sénéchaussée du mans, vend à Mathurin Cureau maître tailleur d'habits et Renée Bigot son épouse demeurant paroisse de St Nicolas au Mans :
  • La Maison du Paradis louée 48 livres
  • Le lieu de la Brosse loué 65 livres
  • La métairie de la Houdonnière louée 115 livres
  • Le lieu des Milleries loué 40 livres
  • Le lieu et fief de la Chesnaie loué 80 Livres
  • Les terres et prés détachés de la Chesnaie loués en 3 parties pour 80 et 40 et 27 livres
  • Plusieurs autres rentes
Le 23/09/1750 devant maître Michel Faribault notaire royal au Mans, montrée des biens achetés par le sieur Cureau (uniquement les bâtiments).

Le 21/01/1751
devant maître Michel Faribault notaire royal au Mans, Mathurin Cureau revend la maison du Paradis louée à Coudray hôte pour 8 livres, à François Boulard maréchal et Marie Gilles son épouse.

NB : la maison du Paradis est une vieille maison seigneuriale de St Mars, elle est située au bas du bourg, et c'est elle qui a dû donner son nom à l'ancienne rue du Paradis devenue rue du 11 novembre qui n'est autre que le chemin qui mène à la Chesnaie. Cette maison est toujours existante en partie, elle se trouve face à l'actuelle mairie de St Mars.

Mathurin Cureau possède aussi la métairie de Hautbaigneux à St Mars, mais aussi la métairie du Grand Martrais (bail en 1753) et le bordage du Petit Martrais (bail en 1755) à Spay, et le bordage du Petit Courdon ou Courdoux à Sargé (montrée en 1749 et bail en 1753).

Le 24/01/1751 devant maître François Cornilleau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille la métairie de la Houdonnière à Etienne Jousse et Anne Bouvier sa femme.

LE 02/01/1754 devant maître François Cornilleau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le bordage de la Brosse à Nicolas Jouanneau et Renée Hunault.

Le 16/01/1756 devant maître Michel Faribault notaire royal au Mans, Mathurin Cureau consent à la décharge de Françoise Roquain veuve de Michel Jousse sur René Jousse son fils pour la métairie de Haut Baigneux.

Le 23/05/1756 devant maître
Michel Faribault notaire royal au Mans, Mathurin Cureau baille le bordage des Milleries à Urbain Grassin et Marie touchard sa femme.

Le 24/09/1756
devant maître Michel Faribault notaire royal au Mans, Mathurin Cureau baille le champ du Bordeau et les deux petits prés le joignant faisant parties de la Chesnaie à Julien Chevrier marchand hôte au bourg de St Mars.

Le 19/08/1761 devant maître Julien Bardou notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le moulin de Coulevé à Denis Freulon et Marie Lambert.

Le 16/10/1762 devant maître Julien Bardou notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le bordage des Milleries à Urbain Grassin garçon.

Le 24/10/1762 devant maître Julien Bardou notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le bordage de la Brosse à Philippe Massé et Françoise Berger.

NB : Mathurin Cureau possède ainsi les deux bordages de la Brosse, les petites Brosses et les Grandes Brosses.

Le 09/09/1765 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le bordage de la Chesnaie à Joseph Lefebvre et Marie Pelouard.

Le 09/09/1765 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille la métairie de la Houdonnière à René Fouassier et Renée Mauboussin veuve de Renée Fouassier sa mère.

Le 23/10/1765 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Jean Cornilleau prêtre curé du dit St Mars, baille pour la cure de St Mars le champ de la Grande Paillerie la plus proche de la Gonterie à Mathurin Cureau (certainement en vue de le faire exploiter par son bordager de la Gonterie), tel qu'en jouissait Gendron hôte au bourg.

Le 04/10/1768 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le bordage des Milleries à Jean Jousse et Marie Maunoury.

Le 27/01/1769 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le bordage de la Brosse à René Grassin et Françoise Jouanneau.

Le 08/12/1770 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le bordage de la Chesnaie à Mathurin Paulmier et Marguerite Jarossay.

Le 12/12/1770 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille la métairie de Haut Baigneux à René Lambert et Marguerite Gougeon.

Le 08/03/1771 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le moulin de Coulevé à Marie Lambert veuve de Denis Freulon.

Le 13/04/1771 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, montrée de la métairie de Haut Baigneux, prorpiété de Mathurin Cureau, René Lambert le fermier moderne, et le tuteur des enfants mineurs de feu René Jousse et Louise Parmé sa veuve.

NB : la métairie de Haut Baigneux est l'une des plus considérables de St Mars, il n'y a que
les métairies de Rochefort et Pouzas réunies et d'une surface d'environ 80 hectares,  la métairie de la Fontaine et celle d'Assé d'une surface d'environ 60 hectares, la métairie des Allais d'une surface d'environ 50 hectares, puis enfin celles de la Moisière, de Moncelas, de Launay et le Hatonnière toutes, d'une surface d'environ 40 hectares qui ne lui sont supérieures ou comparables.

Le 21/03/1772 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, montrée de la métairie de la Haute Chesnaie propriété de Mathurin Cureau, entre Mathurin Paulmier fermier moderne, et Joseph Lefebvre fermier sortant => Dans cette montrée qui fait état des bâtiments mais aussi des terres il n'est jamais question de terres qui ont par la suite appartenu à la Gonterie.

Le 08/02/1773 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, les héritiers de feue Marie Jousse femme de Urbain Houdayer vendent à Mathurin Cureau pour 300 Livres le petit pré du Bordeau d'1/2 arpent et situé proche la Gonterie,  joignant d'un côté en tournant le chemin de St Mars à Marigné, et d'autre côté le pré de la Gonterie apparteant au dit acquéreur, le ruisseau entre, et d'un bout le ruisseau et d'autre bout la terre de la Gonterie => Quittance le 02/05/1773.

Le 03/05/1773 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille la métairie de la Houdonnière à René Fouassier et Anne Bellanger.

Le 14/11/1773 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Jeanne Plessard veuve de François de Godin, demeurant en la terre de la Gonterie, laquelle baille à Michelle Lubineau veuve de Michel Boblet et François Boblet son fils de la paroisse de Parigné l'Evêque, le bordage de la Gonterie ainsi qu'il a été fait valoir par René Bellanger locataire actuel.

"fourniront annuellement les dits preneurs à la dite dame bailleresse, 12 livres de bon beurre frais par vache qui ne nourrira veau, et 6 livres seulement par celle qui en nourrira un, et en outre fourniront pour subsides chacun an à la dite dame bailleresse deux boisseaux de bonnes châtaignes mesure du Mans comble, et 2 livres de bon beurre frais....... 6 bons poulets ....... 6 boisseaux de truffes ou pommes de terre........ 8 journées de la personne et 8 journées de cheval chacun an et sans autre salaire que celui de la nourriture."

Un précédent bail avait été passé le 22/03/1773 par la dite Bailleresse avec René Picouleau et celle qu'il épousera, pour le bordage de la Gonterie, mais il fut résilié le 31/10/1773. Toutefois ce bail fait état de certaines des terres louées : la pièce du Bordeau, deux petits prés clos appelés les prés du Bordeau. Sinon, les termes sont ceux repris dans le bail postérieur et détaillé ci-dessus.

Ces 3 actes signifient  que le domaine de la Gonterie (maison et ferme et terres) avaient été afermé en totalité par le sieur Mathurin Cureau à la veuve Godin, libre à elle de le relouer en partie à un bordager de son choix.

Le 04/11/1774 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, montrée du moulin de Coulevé propriété de Mathurin Cureau, entre Marie Lambert veuve de Denis Freulon et denis Freulon son fils a qui elle a cédé le bail.

Le 04/11/1774 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, vente publique au plus offrant et dernier enchérisseur des meubles appartenant à Jeanne Plessard veuve de Godin, relaissés dans une maison de maître nommée le Gonterie où elle faisait autrefois sa demeure, à la demande de Jean Chesneau receveur à l'entrepôt du tabac de Château du Loir et demeurant paroisse de St Guingalois et fondé de pouvoir de la dite :

L'inventaire est détaillé dans un autre article


NB : La veuve Godin restera sur les rôles de collecte de la taille jusqu'en 1775 inclus, de même que la veuve Boblet à qui elle avait loué le bordage de de la Gonterie. En 1776, la veuve Godin a disparu des rôles, le veuve Boblet y est toujours. En 1777, la veuve Boblet est toujours présente sur les rôles de collecte de la taille pour 1/2 année seulement et est remplacée par Marin Bruneau qui lui restera présent dans tous les rôles ultérieurs jusqu'en 1789. En 1777 le maison de la Gonterie semble être exploitée par les sieurs Bougler, Joseph Chevrier et Paul Leborucier (c'est la seule année où ils sont présents). En 1778, c'est Monsieur l'abbé de Grammont qui les y remplace et ceci jusqu'en 1789 (dispensé de la taille car appartenant aux privilégiés).


Le 15/04/1775 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Jean Cornilleau prêtre baille la pièce de la Paillerie proche de la Gonterie et propriété de la cure, à Françoise Gilles fille, telle qu'en jouissait Mathurin Cureau.

Le 26/06/1775 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le bordage de la Brosse à Nicolas Jouanneau et sa future femme.


Le 01/03/1776 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, Mathurin Cureau baille le bordage de la Brosse à Pierre Lambert et Julienne Sallé.

Enfin suite au décès de Mathurin Cureau, ses biens sont partagés en 2 lots le 30/04/1787 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars :
  • La maison de la Gonterie, et le bordage de la Gonterie, le moulin de Coulevé, la métairie de la Chesnaie, la sapinière de la Gonterie de 18 à 19 journaux, le bordage des Milleries, le bordage des Brosses à Jeanne Marthe Cureau veuve de Michel Dubois sa fille.
  • La Grand Maison, la métairie de Haut Baigneux, la métairie de la Houdonnière, la maison de le rue de la Paille à St Nicolas au Mans, une maison au bourg de Volnay, ainsi que des sapins aux Huttières à Ruaudin à Françoise Cureau fille émancipée de défunt Jean Pierre Cureau et de Françoise Rayer remariée à René Cornilleau et petite fille du dit Mathurin Cureau.
Ainsi le domaine réduit à la Gonterie, Coulevé, et la Chesnaie a échu à Jeanne Marthe Cureau veuve de Michel Dubois maître en arts de l'écriture à St Nicolas au Mans.

NB : Françoise Cureau, l'autre héritière de Mathurin Cureau son grand-père, se mariera le 12/06/1792 à St Mars d'Outillé avec Jean Geslin docteur en chirurgie, fils de Pierre Geslin et de Marie Pinson. Elle était fille de feu Jean Pierre Cureau notaire royal et de Françoise Rayer( mariés le 15/01/1765 à Volnay), puis sa mère s'est remariée à René Cornilleau député de l'assemblée constituante (mariés le 10/1/1774 à Volnay), et beau frère de Pierre Royau le notaire royal de St mars par sa femme Perrine Cornilleau sa femme. Il est a noter que la famille Royau-Cornilleau de St Mars marquera toute l'histoire de St mars pour la fin du 18ème et tout le 19ème siècle, mais ceci est l'objet d'une autre article.

Michel Dubois et Jeanne Marthe Cureau :

Ils se sont mariés le 14/4/1761 à St Benoit au Mans, Michel est dit marchand maître ès arts de l'écriture, il était veuf de Marguerite Bourgouin, qu'il avait épousé le 21/01/1744 à la Couture au Mans, il est fils de Michel Dubois et de Françoise Loré.

Le couple aura deux enfants :
  • Jeanne Françoise Renée Dubois  qui se mariera le 04/09/1787 à Surfonds avec Louis René Leger administrateur du directoire pour le district du Mans et dont il sera question ci-après.
  • Michel Mathurin Dubois artiste joallier qui se mariera le 22/05/1792 à St Mars d'Outillé avec Louise Jeanne Royau la fille de Pierre Royau et de Perrine Cornilleau le notaire royal de St Mars d'Outillé.
Michel Dubois est décédé avant 1787 au Mans, et Jeanne Marthe Cureau sa veuve viendra habiter la Gonterie et y décédera le 16/04/1792.

L'affaire Caillon :

Jean Caillon des Jouberdières fut le dernier prieur de Grammont. Après la dissolution de l'ordre en 1772 par le pape Clément XIV  et sa reprise par les Oratoriens du Mans, les moines quittèrent leur prieuré en Bercé en 1778, et son dernier prieur vint s'installer dans la maison de la Gonterie (il apparaît en 1778 sur les rôles de collecte de la taille). Mathurin Cureau a dû lui bailler la totalité du domaine de la Gonterie, à savoir la maison et le bordage, comme il l'avait fait à la veuve Godin.

Jean Caillon des Jouberdières meurt le 14/12/1788 dans sa maison de la Gonterie, sa sépulture est le 15/12/1788. Et c'est le début d'un long feuilleton qui mérite un article à part, mais dont je vais donner les principaux faits :

Le 18/01/1789 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, les habitants de St Mars d'Outillé nomment Julien Robin marchand hôte et procureur de la fabrique,  Julien Coudray marchand boulanger, et Claude François Cazeau aussi marchand, auprès de Jacques Patry le curé de St Mars déjà nommé premier commissaire, afin de réclamer et liquider la côte morte du dit défunt abbé de Grammont en faveur des pauvres de la paroisse.

Le 26/01/1789 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, il est procédé à la levée des scellés et à l'inventaire des effets du feu Jean Caillon des Jouberdière en sa maison de la Gonterie, en présence des comissaires désignés ci-dessus, mais aussi de Jean Percheron procureur fiscal de la baronnie du Grand Lucé pour la conservation des intérêts des pauvres mais aussi des droits de toute autre personne qui pourrait prétendre à la dite succession. L'inventaire commence et se déroule, puis Alexandre Augustin Drouet d'Aubigny conseiller du Roi et son procureur  en la sénéchaussée de Château du Loir arrive et veut s'opposer à la continuation du dit inventaire au nom de Monsieur et du Roi. Après échange de mots et d'arguments, le tout consigné dans l'acte notarié, l'inventaire continuera malgré tout.

Le 30/03/1789 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, il est procédé à la vente publique des effets du feu Jean Caillon des Jouberdières. La vente se monte à 2777 Livres 3 sous et 5 deniers.

NB : Ces deux actes, détaillent pièce par pièce tout ce qui est dans la maison de maître de la Gonterie, cette description est extrêmement intéressante et est détaillée dans un autre article.

Le 30/04/1789 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, il est procédé à la montrée du lieu et dépendances de la Gonterie suite au décès du dit sieur Caillon. S'ensuit, une description précise de la maison de maître pièce par pièce, et celle-ci correspond à la composition de la maison telle qu'elle a existé jusqu'à la fin des années 1990.

Toutefois, le produit de la vente des meubles du dit feu Jean Caillon ne profitera pas aux pauvres de la commune aussi rapidement, car comme tout se passe en 1789, et que l'organisation passe de paroissiale à communale,  avec des intervenants différents et parfois opposés, la fabrique s'opposera à la muncipalité qui vient d'être mise en place et vis versa, et les pauvres devront attendre un petit temps supplémentaire.

Suite de la gestion des biens de la famille Dubois.

Le 30/09/1787 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, la veuve Dubois baille le moulin de Coulevé à Denis Freulon et Anne Salmon.

Le 28/10/1787 devant maître Pierre Royau notaire royal à St Mars, la veuve Dubois baille le bordage de la Haute Chesnaie à Mathurin Paulmier et Marguerite Jarossay.

Le 12/02/1792 devant maître Pierre Royau notaire à St Mars, la veuve Dubois baille le bordage des Milleries à Jean Jousse.

Le 06/07/1791, 3 articles des biens nationaux de St Mars d'Outillé sont adjugés à  Louis René Leger (peut être pour le compte de sa belle-mère, à savoir la veuve Dubois). Il s'agit de :
  • Le Champ de la Paillerie de deux arpents entouré du chemin de St Mars à la Chesnaie, du chemin de Ecommoy à Lucé (l'actuelle rue Victor Hugo), le chemin de St Mars à Marigné, et le champ ci-après
  • L'autre Champ de la Paillerie de deux arpents entouré du champ ci-dessus, du chemin de la Gonterie et du chemin de la Chesnaie.
  • Le champ du journal d'environ 5/4 de journal, entouré du chemin de St Mars à Marigné, et des terres de la veuve Dubois, et aussi celles des nommés Moulinet et François Gillles.
Ces terres étaient auparavant la propriété de la cure.
Un récipissé pour ces acquêts est daté du 17/12/1793 et est au nom de Louis René Leger (encore domicilié à St Mars).

A la mort de Jeanne Marthe Cureau veuve Dubois, le domaine de la Gonterie et les terres qui sont autour ont été divisées entre ses deux enfants,
  • il semble que Jeanne Françoise Dubois et son mari Louis René Leger aient eu la maison et le bordage de la Gonterie, ainsi que le moulin de Coulevé, ce qui correspond en fait à tout ce qui est à l'est de la route de Marigné, mais aussi des bordages des Brosses,
  • et que Michel Mathurin Dubois ait eu la Chesnaie, ce qui correspond à tout ce qui est à l'ouest de la route de Marigné.

Le sort de ce qui deviendra la Gonterie (qui je le rapelle sera de part et d'autre de la route de Marigné) va donc se scinder en deux, mais pour mieux se retrouver par  la suite.

Louis René Leger et Jeanne Françoise Dubois.

Suite au décès de Jean Caillon des Jouberdières le dernier prieur de Grammont, Madame Dubois est venu habiter vers 1789 dans sa maison de la Gonterie avec ses enfants. A sa mort, ses enfants durent continuer d'habiter ensemble la maison de la Gonterie.

Sur le registre des délibérations du conseil municipal de St Mars, à la date du 14/02/1790, il est dit que le Maire (Louis Joubert) et les officiers municipaux (Georges Bellanger, François Minier, Pierre Barbault, Lazare Launay et Mathurin Moncelet) et les autres notables de la commune (parmi eux Louis René Leger bourgeois de cette paroisse) ont été convoqués et assemblés dans la salle de la Gonterie lieu destiné à la tenue des séances de l'assemblée municipale.

Le 25/08/1792 devant maître Pierre Royau notaire à St Mars, Louis René Leger administrateur du directoire du district du Mans et Jeanne Françoise Renée Dubois son épouse baillent le bordage de la Gonterie à Marin Bruneau et Renée Coudray.

Le bordage est ainsi constitué : de la pièce de la Paillerie (ancien bien national), celle du Journal (aussi ancien bien national), du Grand Jardin de la Gonterie (ils auront soin d'une petite pépinière ensemencée dans le coin du jardin), du pré à côté de la petite douve (à clore d'avec le pré qui joint le chemin de St Mars à Marigné par une haie sèche), de 3 ou 4 journaux de terrre dans la grande Sapinière, de la petite sapinière au dessus de la pièce de la Perrière, de la grande cave qui est dans la cour du maître, de la grange, étable et écurie et toit à porcs qui sont sont dans la cour d'entrée (avant cour actuelle de la maison de la Gonterie et au sud de la ferme), les bailleurs se réservent la place d'un cheval dans la grande écurie et dans le grenier pour y mettre une charretée de foin.

Le 10/04/1793 devant maître Pierre Royau notaire à st Mars, Louis rené Leger baille les bordages des grandes et Petites Brosses à Nicolas Jouanneau et Anne Lecouble.

Le 29 fructidor an 2 devant maître Pierre Royau notaire à St Mars, Louis René Leger demeurant au Mans, baille à Michel Mathurin Dubois juge de paix du canton de Parigné l'Evêque et Louise Jeanne Royau son épouse, la maison de maître de la Gonterie et le bordage exploité par Marin Bruneau que le preneur pourra expulser selon les formalités requises.

NB : Ainsi par cet acte, nous apprenons que Louis René Leger est parti demeurer au Mans, et que Michel Mathurin Dubois a aussi été juge de paix pour le canton de Parigné l'Evêque (dont faisait partie à l'époque la commune de St Mars d'Outillé, avant d'être rattachée plus tard au canton d'Ecommoy).

Les termes du bail sont : .....sans pouvoir par les dits preneurs couper dans la grande sapinière aucun bois sinon qu'ils auront la faculté d'y faire serrer de la Bruyère et feront conserver la dite sapinière du péril des bestiaux du mieux qu'il leur sera possible ........... de faire réparer les terrasses du tour de la Grange ainsi que l'huisserie de porte d'entrée de la cour de la dite maison de maître ....... ils pourront loger un cheval dans l'écurie du dit Bruneau qui est la grande écurie avec une place dans le grenier d'au dessus pour y mettre une charretée de foin....... seront tenus d'entretenir les haies et charmilles.......

Mais Louis René Leger et Jeanne Françoise Dubois ne garderont pas leur propriété de la Gonterie :

Le 10 nivose an 3 devant maître Drouard, Louis René Leger administrateur du district du Mans et Jeanne Françoise Renée Dubois son épouse demeurant section de la Liberté au Mans, vendent à François Douet l'ainé marchand et Anne Blottière son épouse de Teloché, la maison de maître de la Gonterie tels qu'exploités par Michel Dubois leur frère et beau-frère, le moulin de Coulevé tel qu'en jouit Denis Freulon et ceci provenant de la succession de leur mère, ainsi que deux champs séparés par le chemin et contenant 4 journaux et demi environ et acquis du district du Mans comme dépendantes de la ci-devant cure de St Mars (le champ de la Paillerie et du Journal).


Michel Mathurin Dubois et  Louise Jeanne Royau.

Suite au décès de sa mère, Michel Mathurin Dubois continua à habiter la maison de la Gonterie avec sa soeur et son beau-frère. A partir de l'an 2 (1794), il habite désormais seul à la Gonterie.

Le 06/06/1791 devant maître Pierre Royau notaire à St Mars, Michel Mathurin Dubois orfèvre a acquis deux maisons au Mans, une sur la rue St Dominique et l'autre sur la rue du Pont Neuf. Le 02/10/1791 devant maître Pierre Royau, Michel Mathurin Dubois revend la maison située sur le Grand Pont Neuf.

Le 05/07/1792 devant maître Pierre Royau notaire à St Mars, Michel Mathurin Dubois baille la grande Prée dépendant autrefois de la Chesnaie et située près du bourg et d'environ 8 hommées à Jacques Escandre.

Le 09/07/1792 devant maître Pierre Royau notaire à St Mars, Michel Mathurin Dubois baille la pièce de terre nommée la Grande Paillerie à François Jousselin marchand boulanger et Renée Fougerie son épouse.

Le 22/02 et le 23/09/1793 devant maître Pierre Royau notaire à St Mars, Michel Mathurin Dubois vend à Mathurin Paulmier marchand et Renée Couléard son épouse en 2 fois, le champ de la Paillerie (il doit s'agir de la partie nord et située entre les chemin de la Chesnaie, du chemin de Ecommoy au Grand Lucé, et du chemin de Marigné, et qui à cette époque n'était construit d'aucune maison et d'une contenance d'environ 2 arpents et acquis comme bien national par Louis René Leger.

Le 15 prairial an 3 devant maître Pierre Royau, Michel Mathurin Dubois baille
le bordage de la Gonterie à Marin Dubois et Renée Coudray.

Le 7 germinal an 4 devant maître Pierre Royau notaire à st Mars, Michel Mathurin Dubois artiste baille le bordage de la Haute Chesnaie à Noel Paulmier et Marie Bluteau.

Le 18 nivose an 7 devant maître Pierre Royau à St Mars, Michel Mathurin Dubois baille la portion de la maison du Houx au bourg de St Mars à Pierre Berger marchand et Marie Bleu son épouse (ceux-ci quitteront la maison par acte du 29 pluviose de l'an 9).

Le 29 nivose an 7 devant maître Pierre Royau à St Mars, Michel Mathurin Dubois artiste au Mans, et Pierre Joseph Boulard marchand et Marie Anne Seray son épouse s'accordent sur les bornes des maisons du Houx et dépendances qui leur appartiennent, au citoyen Boulard du chef de son épouse, et au citoyen Dubois par l'acquêt fait à Louise Gilles femme Rouillard (tante de la dite Seray). Un mur sera construit entre le pignon nord du sieur Dubois et le chemin de la Ruisselée.

NB : La maison du Houx est une autre seigneuriale de St Mars, elle était dans le haut du bourg, face à l'église, elle devait occuper tout l'espace entre la place de l'église, le chemin de la Ruisselée, et le haut de la rue principale de St Mars (correspond au café épicerie Laurent et à la maison du docteur Poix). Elle fut en partie détruite (la maison du docteur Poix), il est possible que la partie la plus au nord et la plus proche de l'église subsiste encore (café Laurent et maison Fossé). Cette demeure seigneuriale appartenait au propriétaire de Haut Baigneux et de la métairie de la Houdonnière.

Le 28 nivose de l'an 10, devant maître Royau, Michel Mathurin Dubois baille à Denis Jousse et Jeanne Gendron une partie de la maison (du Houx) que le bailleur occupe et joignant la ruelle de la Ruisselée.  Le 27 prairial an 10, Michel Mathurin Dubois baille à Antoine Belly et Anne Corvasier la maison nommée le laboratoire qui aura son entrée par le portail du dit bailleur (dans dans la maison du Houx).

Le
5 fructidor an 10 devant maître Royau, Michel Mathurin Dubois baille à Jean Lihoreau et Renée Deneu son épouse la pièce des Bois dite de la Chesnaie d'une contenance de 12 journaux.

Le 28 nivose an 12 devant maître Royau, Michel Mathurin Dubois artiste baille à Marin Dubois et Anne Jouanneau son épouse le bordage de la Haute Chesnaie.

Enfin, le 07/04/1807 devant maître Pierre Julien Duchêne notaire à la Suze, Michel Mathurin Dubois artiste et Louise Jeanne Royau son épouse demeurant au Mans, vendent à François Douet l'aîné marchand de teloché le lieu et métairie de la Haute Chesnaie, circonstances et dépendances sans aucune réserve tel qu'il est exploité par Marin Dubois (vail du 28 nivose an 12), plus la pièce nommée les Faux et contenant 13 journaux, plus un verger planté de jeunes arbres, d'un journal et 1/2, et une prairie contenant 11 hommées les dites pièces exploitées par le dit vendeur.

Ainsi tout le domaine retourne à un seul propriétaire à savoir François Douet marchand de Teloché.




Fin de l'article.
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